15 septembre 2014 20ans déjà

20 années sont passées depuis ce triste jour où notre vie a basculé à jamais. La tienne s’est arrêtée brusquement. Qui aurait cru que si jeune, tu allais nous quitter.
Voilà 20 ans que nous te regrettons. Chaque jour qui passe suffit sa douleur. Les années n’ont pas réussi à guérir la blessure de te perdre. Même si nos larmes se sont asséchées depuis longtemps, nos âmes restent meurtries à jamais. Chaque jour qui passe est une bénédiction, car il nous rapproche du jour de notre retrouvaille.
C’était un jeudi 15 septembre de l’année 1994. Tu devais fêter tes 21 ans 11 jours après, mais il a été décidé autrement. Il a été décidé que tu partirais avec ton copain qui s’appelait Farid, lui aussi et qui avait presque ton âge.
Ma plus grande désolation et de ne pas avoir été là pour t’accompagner à ta dernière demeure.
Le plus dire est que ta mort n’aura servi à rien. Ils étaient des milliers de jeunes et de moins jeunes à avoir perdu la vie pendant la décennie noire qu’a connue notre pays, victimes de la bêtise humaine.
L’Algérie pleure ses martyres. L’Algérie renie ses assassins. La justice n’a pas été rendue. Le deuil ne peut être fait.
Alors, nous nous accrochons à ta mémoire. Un jour peut-être, un 15 septembre la justice sera faite et nous pourrons tous algériens d’Algérie et du monde entier regarder vers la même direction, celle qui nous emmène vers une Algérie prospère et heureuse.
Ta sœur qui t’aime et qui refuse de le dire au passé.
Yasmina